Nombres

129) a) La prononciation de la plupart des nombres est inconnue car les nombres sont généralement écrits avec des idéogrammes cunéiformes.

b) Seules quelques formes de nombres sont connues :

1. La lecture du chiffre "un" est encore contestée : siya-.

2. La racine I.E. apparaît dans l'ordinal dān (§133) et la composition dā-yuga- "agé de deux ans".

3. La racine également I.E. *tri- "trois" apparaît dans le génitif te-ri-ya-as (§132a), dans tarriyanalli- (§133b) et dans le nom de liquide teriyalla- (tariyalla-).

4. Le mot meu- "quatre", qui ne vient pas de l'I.E. mais du luwite mauwa "quatre" se retrouve dans plusieurs formes déclinées écrites phonétiquement.

5. L'I.E. *sipta(m) "sept" apparaît dans le nom de liquide siptamiya.

130) "un" est fléchi moitié comme un pronom et moitié comme un adjectif :

Nom. comm. 1-as (1-is)
Acc. comm. 1-an
N.-A. n. 1-an
Gen. 1-ēl
D.-L. 1-ēdani
Abl. 1-ēdaz (1-ēdaza , 1-ēaz)

131) a) Flexion de "deux" :

Nom. comm. 2-us (2-el )
Acc. comm. 2-e (2-ela , 2-el )
D.-L. 2-etas

b) L'expression "les deux" est exprimée par 2-pat ou simplement avec 2-el (avec la particule -pat "juste, exact").

132) a) Flexion de "trois" :

Nom. comm. 3-es (c.a.d. *trēs)
Acc. comm. 3-us (3-e)
Gen. te-ri-ia-as (c.a.d. *triyas)

b) Flexion de meu- "quatre" :

Nom. comm. meyawas (mēwas)
Acc. comm. meus (4-as ?)
Gen. mi-i-ú-wa<-as?>
D.-L. 4-tas

133) a) Les premiers ordinaux sont connus par leur lecture :

b) Le hittite forme les ordinaux avec le suffixe -anna :

134) a) Les adverbes numéraux se terminent habituellement en -anki :

b) Il est possible qu'une construction en -is existe aussi :

c) Cf. aussi les constructions adverbiales suivantes :

1. A partir de "un" : 1-eda "à un endroit précis ; pour soi-même". 1-etta "dans un seul (?), vers un seul (?) ; ensemble".

2. A partir de "deux" : 2-an (c.a.d. *taksan) "à mi-chemin (?)".